- Poche: 311 pages
- Editeur : Le Livre de Poche (4 novembre 2009)
- Collection : Policier / Thriller
- Langue : Français
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d'une maladie qu'aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l'a accompagnée chez l'un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d'Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d'un mal étrange et qui s'évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n'a dès lors plus qu'un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.
Extrait
Lorsque la demi-heure fut écoulée, il sut qu'il ne reverrait
jamais sa fille. Elle avait ouvert la porte, s'était retournée une
dernière fois vers lui, puis était entrée dans la pièce où l'attendait
le vieil homme. Mais Joséphine, sa fille de douze ans, ne devait plus en
sortir. Il en était certain. Plus jamais il ne reverrait son sourire
radieux, le soir, quand il allait la coucher. Plus jamais il
n'éteindrait sa petite lampe de chevet aussitôt après qu'elle se fut
endormie. Et plus jamais il ne serait réveillé au milieu de la nuit par
ses cris stridents.
Cette certitude s'imposa brutalement à lui, le laissant en état de choc.
Lorsqu'il se releva, il lui sembla que son corps ne demandait qu'à rester assis sur sa chaise en plastique branlante. Il crut un instant que ses jambes étaient prêtes à céder sous son poids et qu'il allait s'étaler de tout son long sur le parquet usé de la salle d'attente, entre la grosse ménagère venue soigner son psoriasis et la table basse couverte de vieux magazines. Mais il n'eut pas même le soulagement de s'évanouir. Il restait pleinement conscient.
Les patients sont soignés non dans l'ordre de leur arrivée mais selon l'urgence de leur cas.
Cette certitude s'imposa brutalement à lui, le laissant en état de choc.
Lorsqu'il se releva, il lui sembla que son corps ne demandait qu'à rester assis sur sa chaise en plastique branlante. Il crut un instant que ses jambes étaient prêtes à céder sous son poids et qu'il allait s'étaler de tout son long sur le parquet usé de la salle d'attente, entre la grosse ménagère venue soigner son psoriasis et la table basse couverte de vieux magazines. Mais il n'eut pas même le soulagement de s'évanouir. Il restait pleinement conscient.
Les patients sont soignés non dans l'ordre de leur arrivée mais selon l'urgence de leur cas.
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