- Poche: 213 pages
- Editeur : Pocket (1 janvier 1988)
- Collection : Litterature
- Langue : Français
Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus
bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination.
Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la
négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où
l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le
voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme,
figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a
d'abord été une négation de l'humain en l'autre. Si rien ne
prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son
témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de
l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de
l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable,
pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se
pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre
fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les
fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. --Paul Klein
Un mot de l'éditeur
Un récit unique sur les camps de concentration, une réflexion morale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie.
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Quatrième de couverture
On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos
de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et,
convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte,
quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que
l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état
du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous
retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature
n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que
futilité.
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