- Poche: 124 pages
- Editeur : J'ai lu (17 juillet 2003)
- Collection : Roman
- Langue : Français
" - Tu veux dire, prononça lentement Ganja en mâchant des graines médicinales, tu veux dire que tu as été stupide d'essayer d'être si intelligent, que c'était à côté de la plaque, et que devenir un peu stupide, c'est ça qui serait intelligent... " Antoine a beau être diplômé d'araméen, de biologie et de cinéma, il n'en est pas plus heureux. Et, selon lui, ce sont précisément son intelligence et sa lucidité qui lui gâchent l'existence. Aussi décide-t-il d'arrêter de penser. Il envisage d'abord de devenir alcoolique, mais, dès le premier verre, il sombre dans un coma éthylique. Il s'intéresse ensuite au suicide, mais la mort ne l'attire décidément pas. Reste l'acte ultime : la crétinisation. Loin de tout moralisme, avec humour et détachement, Martin Page pointe les contradictions contre lesquelles nous nous battons tous, pour peu que nous tentions de réfléchir.
L'intelligence ne fait pas le bonheur… Antoine, vingt-cinq ans,
cultivé, fin et bardé de diplômes aussi exotiques qu'inutiles en fait
l'amère constatation. Loin de le rendre heureux, son sens aigu de
l'observation et sa fâcheuse tendance à l'analyse ont fait son malheur.
Une bonne dose de stupidité l'aiderait sans aucun doute à davantage
"participer à la vie". Notre doux-dingue décide donc de se noyer dans
les vapeurs de l'alcool. Non sans s'être au préalable copieusement
documenté et s'être choisi un professeur expérimenté. Devenir alcoolique
d'accord, mais intelligemment et méthodiquement. Comme on ne peut pas
être génial en tout, Antoine échoue lamentablement. Il faut se rendre à
l'évidence, l'alcoolisme n'est pas son rayon, pas plus que le suicide.
La solution, car il y en a une, s'appelle Heurozac : deux petites
pilules par jour et l'apprenti stupide peut ingurgiter des Big Mac,
s'enrichir en boursicotant, s'offrir un loft branché et une grosse
voiture sans culpabiliser. Bref, la vraie vie, enfin ! À trop tenter le
diable, Antoine le rêveur ne sombrera-t-il pas doucement mais sûrement
dans la bêtise et la médiocrité ? Emboîtant avec humour le pas de son Candide moderne, Martin Page nous offre avec Comment je suis devenu stupide
un livre frais et léger où lobotomie et société de consommation font
bon ménage. Un premier roman qui, malgré son propos, évite de se prendre
au sérieux. Et c'est tant mieux ! --Laurence Demurger
Revue de presse
Férocement drôle, ce petit ouvrage retrace la vie d’Antoine, un
jeune homme brillant, bardé de diplômes, et néanmoins farouchement
malheureux. A force de vouloir tout comprendre, tout analyser, tout
saisir, Antoine ne parvient pas à vivre spontanément. Après de vaines
tentatives pour devenir alcoolique - les spiritueux lui semblent un bon
remède contre l’intelligence - et se suicider, il décide alors de
devenir stupide.
Une entreprise déroutante à laquelle Antoine va, comme dans le reste, exceller. S’ensuivent quelques pages jubilatoires où notre héros plonge progressivement dans le puits sans fond de la bêtise. Pour l’idiotie et la suffisance, il n’y a, semble-t-il, point de contre-indications, mais de nombreux effets secondaires... «Son coeur et son cerveau débordaient de chamallows multicolores», nous dit-il, béat de satisfaction. Antoine s’émerveille de ce «stupidland», ses courtiers sûrs d’eux, ses gadgets techno-idiots et sa télé abêtissante.
L’auteur fait ici plus qu’un pamphlet contre l’abrutissement de la vie moderne. Il pose aussi la question de la bêtise de l’intellectualisme qui juge, exclut.
Précis sans jamais être précieux, à mots choisis sans être verbeux, Martin Page nous conte une drôle de petite histoire, imaginative, pleine de bons mots et de situations cocasses. Comment je suis devenu stupide est rafraîchissant et terriblement ironique. Bref, intelligent.
Une entreprise déroutante à laquelle Antoine va, comme dans le reste, exceller. S’ensuivent quelques pages jubilatoires où notre héros plonge progressivement dans le puits sans fond de la bêtise. Pour l’idiotie et la suffisance, il n’y a, semble-t-il, point de contre-indications, mais de nombreux effets secondaires... «Son coeur et son cerveau débordaient de chamallows multicolores», nous dit-il, béat de satisfaction. Antoine s’émerveille de ce «stupidland», ses courtiers sûrs d’eux, ses gadgets techno-idiots et sa télé abêtissante.
L’auteur fait ici plus qu’un pamphlet contre l’abrutissement de la vie moderne. Il pose aussi la question de la bêtise de l’intellectualisme qui juge, exclut.
Précis sans jamais être précieux, à mots choisis sans être verbeux, Martin Page nous conte une drôle de petite histoire, imaginative, pleine de bons mots et de situations cocasses. Comment je suis devenu stupide est rafraîchissant et terriblement ironique. Bref, intelligent.
Quatrième de couverture
"- Tu veux dire, prononça lentement Ganja en mâchant des graines
médicinales, tu veux dire que tu as été stupide d'essayer d'être si
intelligent, que c'était à côté de la plaque, et que devenir un peu
stupide, c'est ça qui serait intelligent..." Antoine a beau être diplômé
d'araméen, de biologie et de cinéma, iI n'en est pas plus heureux. Et,
selon lui, ce sont précisément son intelligence et sa lucidité qui lui
gâchent l'existence. Aussi décice-t-il d'arrêter de penser. II envisage
d'abord de devenir alcoolique, mais, dès le premier verre, il sombre
dans un coma éthylique. II s'intéresse ensuite au suicide, mais la mort
ne l'attire décidément pas. Reste l'acte ultime : la crétinisation. Loin
de tout moralisme, avec humour et détachement, Martin Page pointe les
contradicrions contre lesquelles nous nous battons tous, pour peu que
nous tentions de réfléchir. Martin Page ll est né en 1975 et suit
des études d'anthropologie. Persuadé qu'écrire exige de ne pas évoluer
en milieu hostile, il essaie désespérément d'avoir une vie tranquille.
Il est également l'auteur deUne parfaite journée parfaite.
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